La conférence ACEA de 2025 arrive à grands pas.

Faire, défaire et refaire l'Afrique

Bien que nous soyons particulièrement intéressés par des propositions qui abordent le thème (et les sous-thèmes) de la conférence de différentes manières, les propositions de communications multidisciplinaires sur les études africaines sont fortement encouragées.

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Appel à communications

L'Afrique se trouve à la croisée des chemins d'immenses possibilités et des défis importants. Bien qu'elle possède soixante pour cent des terres arables non cultivées du monde, des ressources naturelles largement réparties et une population jeune dont la croissance est la plus rapide au monde, l'Afrique est confrontée à la pauvreté, aux inégalités structurelles et à l'exclusion, à des crises et facteurs de stress (tels que les catastrophes naturelles, la dégradation de l'environnement lié au changement climatique, l'insécurité alimentaire, l'extrémisme violent, la volatilité économique et les épidémies), ainsi qu'à l'injustice épistémique. Depuis plus de six décennies, à différents niveaux, des acteurs (tels que les gouvernements, le secteur privé, les universitaires, les décideurs politiques, les leaders communautaires, la société civile, etc.), ont proposé diverses recommandations, initiatives et plans d'action pour répondre aux défis du continent. Malgré ces réponses multiples, les aspirations de développement de l'Afrique ressemblent à un parcours en dents de scie, comme le montrent les pronostics contradictoires des observateurs : « L'Afrique est condamnée, l'Afrique se relève. L'Afrique saigne, l'Afrique prospère. L'Afrique détient la clé de l'avenir. » (Kabou 1991 ; Van Wolputte, Greiner, & Bollig 2022).

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La conférence de 2025 de l'Association canadienne des études africaines (ACEA) sera l'occasion d'examiner les résultats des tentatives passées pour surmonter les obstacles à la croissance de l'Afrique, et de repenser les récits, projets et innovations actuels visant à libérer le potentiel du continent. D'où le thème : « Faire, défaire et refaire l'Afrique ».

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Ce thème s'inscrit dans la continuité des éditions précédentes de la conférence annuelle de l’ACEA : « Durabilité et développement durable : Passé, présent et futurs » (2024) et « Réflexions et futurs africains » (2023). Avec Faire, défaire et refaire l'Afrique, l’ACEA propose une plateforme pour la communauté des africanistes (comprenant les universitaires, les groupes communautaires, les intellectuels publics et les praticiens des études africaines au sens large) basées en Afrique et dans ses diasporas pour examiner les modèles, approches, conceptions et interventions existants, et en explorer de nouveaux qui peuvent aider à comprendre, repenser ou imaginer l'Afrique dans des contextes locaux, régionaux, continentaux et mondiaux. L’ACEA souhaite encourager des dialogues entre le milieu académique et la société civile, en privilégiant les systèmes de connaissances autochtones et la culture populaire africaine, tout en reconnaissant les perspectives inspirées des épistémologies occidentales, lorsque celles-ci sont produites à partir de perspectives critiques adéquates.

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L’ACEA reconnaît la multiplicité des pistes et des possibilités de « faire l’Afrique ». Nous invitons donc des panels, tables rondes, communications individuelles, performances et sessions non conventionnelles qui examineront les défis et opportunités multiformes de l'Afrique et de ses diasporas, et proposeront des idées concrètes pour apporter des changements significatifs. Les propositions peuvent porter sur la manière dont les différents secteurs peuvent contribuer à la réalisation de la paix, de la prospérité et du progrès en Afrique.

Cela inclut :

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• Les stratégies pour favoriser une société inclusive, la prévention des crises et la résilience, la résolution des conflits, le renforcement de la sécurité et l'exploration du développement intégré des infrastructures et de l'énergie. Les propositions peuvent également porter sur des innovations en matière de développement agricole, de réduction de la pauvreté, de gestion durable de l'environnement et de l'impact du changement climatique. En outre, nous recherchons des perspectives sur la manière dont le commerce et le développement industriel, l'intégration économique et la croissance du secteur privé peuvent stimuler la prospérité régionale. 
• Sur le plan épistémique, l’ACEA serait particulièrement heureuse de recevoir des propositions cherchant à restaurer les perspectives et l'autonomie africaines dans la recherche sur l'Afrique, notamment dans les contextes du genre, de la classe, de la race, du colonialisme, de l'éducation inclusive, de la construction identitaire et des langues, entre autres. Nous encourageons des propositions de communications qui critiquent les fondements du travail intellectuel en études africaines, y compris les questions que nous posons, les théories que nous privilégions, les méthodologies que nous considérons comme scientifiques, la manière dont nous générons et diffusons le savoir, les programmes que nous concevons et les collaborations que nous engageons. Les propositions alignées sur notre thème peuvent également invoquer des cadres occidentaux à condition qu'ils soient rigoureusement critiqués et centrés sur une véritable restauration de l'autonomie épistémologique de l'Afrique et de ses diasporas. 
• L’ACEA encourage également des propositions de communications traitant des implications de la migration et de la mobilité de la main-d'œuvre sur le commerce intra-africain, le tourisme et les échanges intellectuels mondiaux. Les propositions sur la gouvernance, la démocratie, les droits de l'homme et l'égalité des genres sont également cruciales pour comprendre comment rendre les sociétés africaines stables et justes. La santé et la nutrition sont aussi des sujets cruciaux, mettant l'accent sur la résolution des problèmes liés aux environnements bâtis, à la malnutrition, aux maladies non transmissibles et à l'amélioration des résultats de santé globaux. De plus, les contributions au développement des jeunes, incluant la santé, l'emploi, l'innovation et l'entrepreneuriat, sont les bienvenues pour mettre en lumière le rôle des jeunes dans la construction du présent et de l'avenir de l'Afrique.

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Bien que nous soyons particulièrement intéressés par des propositions qui abordent le thème de la conférence (et les sous-thèmes) de diverses manières, nous encourageons vivement toute contribution en lien avec les études africaines quelle qu’elle soit.

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Énoncé sur la diversité L’ACEA s'engage en faveur de l'équité et de la diversité et accueille favorablement les candidatures des femmes, des minorités visibles, des chercheur-e-s basé-e-s en Afrique, des chercheur-e-s de tous rangs et à tous les stades de leur carrière, des personnes handicapées et des personnes de toute orientation sexuelle ou identité de genre. L’ACEA s’enrichit intellectuellement, socialement et culturellement par la présence et la participation de personnes d'origines diverses. Les étudiant-e-s, en particulier les étudiant-e-s de troisième cycle, sont également encouragé-e-s à soumettre des propositions de communication pour examen. Conjointement avec l’ACEA, la Revue canadienne des études africaines (RCEA) cherche activement à diversifier davantage le contenu et les activités de la revue afin de refléter les membres de l’Association et de s'engager plus étroitement dans la production de connaissances sur le continent qui est à l'épicentre de la revue. La revue reste fidèle à son mandat de publier des travaux d'érudition en anglais et en français. Les organisateurs de panels de conférences sont encouragés à soumettre des propositions de publication d'articles dans le cadre d'un numéro spécial de la revue RCEA. Les détails, les instructions et les exemples de numéros spéciaux précédents sont disponibles à l'adresse suivante : https://www.tandfonline.com/journals/rcas20/special-issues.

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